Gourmandises Municipales...

Publié le par Rauzan autrement

A l'heure où il est demandé à chaque français, du secteur privé, comme du secteur public, de se serrer la ceinture et d'accepter des gels de leur salaire depuis plusieurs années ;

A l'heure où il est demandé à chaque français de participer à l'effort national pour rétablir les comptes publics par des augmentations d'impôts sur le revenu ou d'impôts locaux ;

A l'heure où de nombreuses municipalités rechignent à mettre en place la réforme des rythmes scolaires en prétextant d'abord les difficultés financières communales avant de penser à un quelconque intérêt pour les enfants de la nation et leur instruction;

A cette heure-là, que font nos élus ?

Lu dans le Canard Enchaîné du 23 mars 2014

Lu dans le Canard Enchaîné du 23 mars 2014

Lu dans le Canard Enchaîné du 29 mars 2014

Lu dans le Canard Enchaîné du 29 mars 2014

Bien sûr, et heureusement, ces articles ne sont représentatifs que d'une minorité de municipalité... Du moins on l'espère et on veut y croire.

Et à Rauzan, que s'est-il passé ?

Si l'enveloppe destinée à nos élus indemnisés n'a été divulguée que globalement (voir CR du Conseil Municipal du 28 / 03 /2014) et ne permet donc pas de tirer des conclusions objectives, nous avons pu lire cela au niveau de la communauté de communes...

Entendons-nous : cette indemnité n'est en rien illégale. Par la charge de travail que la fonction impose, on peut même la trouver justifiée. Mais en cette période d'efforts communs, c'est un réel choix politique.

Un "engagement plus fort" serait donc possible que s'il y a une "indemnité" (les nombreux bénévoles des assos locales qui font vivre la commune y verront un beau clin d'œil).

Si la charge de travail est trop importante, et nous l'entendons volontiers, n'est-il pas juste opportun de déléguer et ainsi devancer la future loi de non-cumul des mandats pour se consacrer pleinement à une seule fonction, déjà, on en convient, énergivore ?

Quoiqu'il en soit, à l'heure où nous nous serrons donc tous la ceinture, nos représentants locaux ont donc fait le choix politique de donner une nouvelle indemnité à leur président, de l'ordre (maximum) de 1568 euros brut par mois (source : politiquemania.com).

Calcul vite fait : c'est donc 18816 € brut annuels, 112896 € sur 6 ans qui ne seront pas consacrés aux dépenses d'investissement (tourisme, piscine, médiathèque décentralisée...), porteurs d'emplois et de vie sociale.

Et nous, en ces temps moroses, on trouve cela bien dommage !

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